Le Koweït accuse des producteurs de pétrole non-Opep d'inonder le marché
Devant le Parlement, le ministre koweïtien du Pétrole, Ali al-Omair, a indiqué que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) cherchait à coordonner ses efforts avec les autres pays producteurs non membres du cartel au sujet de l'offre et des prix.
Tous voulaient que (l'Opep) réduise sa production alors qu'ils augmentent la leur et inondent le marché. C'est inadmissible pour nous. Nous devons préserver notre part de marché et continuer avec le niveau de production qui couvre nos besoins, a-t-il dit.
L'excédent de production sur le marché international était de 1,8 million de barils par jour (mbj). Et sur fond de ralentissement de l'économie mondiale, il n'y a pas lieu de couper la production tandis que d'autres s'empressent d'augmenter leur propre production, a ajouté le ministre.
Nous n'allons pas sacrifier nos intérêts pour un réajustement des prix sur le marché, a-t-il souligné, en espérant que la décision de l'Opep serait bénéfique pour l'avenir du marché.
La décision de maintenir à 30 mbj le plafond de production de l'Opep avait plongé les cours du brut à un plus bas en cinq ans.Les cours rebondissaient mercredi en Asie sous l'effet d'achats à bon compte avant la publication des dernières données hebdomadaires sur les réserves de brut aux Etats-Unis.
Après avoir cédé plus de deux dollars la veille, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier s'appréciait de 89 cents à 67,77 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord est monté de 66 cents à 71,20 dollars.
M. Omair a indiqué que le Koweït produisait 2,7 mbj, soit une baisse de 300.000 barils par jour par rapport à la moyenne de sa production quotidienne des trois dernières années. Cette baisse est due en partie à l'arrêt de la production sur un gisement off-shore, exploité conjointement avec l'Arabie saoudite.