Le pétrole, après une forte chute, rebondit nettement
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier a progressé de 2,85 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 69,0 dollars. Dans les échanges électroniques précédant la séance, il était descendu jusqu'à 63,72 dollars, un niveau plus vu depuis juillet 2009.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé jeudi de maintenir à 30 millions de barils par jour (mbj) son niveau de production pour les six prochains mois, renonçant à réduire l'offre pour soutenir les cours.
Maintenant que l'Opep a déclaré une guerre des prix aux pays non membres du cartel, en espérant que la chute des cours freine la progression de l'offre, les investisseurs se demandent si cela peut avoir un effet sur la croissance de la production aux Etats-Unis, a commenté Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Dans l'immédiat, l'offre américaine va sûrement continuer à croître pendant encore au moins 12 à 18 mois au fur et à mesure que les investissements qui ont déjà été décidés vont se mettre en route, a-t-il avancé. Ensuite on commencera peut-être à voir un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, a ajouté le spécialiste, en soulignant que d'autres projets plus coûteux au Canada, dans l'Arctique ou au large des côtes du Brésil pourraient pâtir davantage de la chute des cours.
Non seulement on s'inquiète de l'offre croissante de brut (sur le marché mondial), mais on constate parallèlement des signes de faible demande, a relevé de son côté Phil Flynn de Price Futures Group.En Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, l'activité manufacturière a ralenti en novembre à son plus faible rythme de croissance depuis huit mois.
Et dans la zone euro, le secteur manufacturier a lui continué à stagner sur la même période, affaibli par les contractions enregistrées dans les trois principales économies de la région, Allemagne, France et Italie.