Le pétrole tente un rebond alors que les marchés retrouvent leur calme
Vers 17H30 GMT (18H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 71,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,79 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Vers 08H00 GMT, le Brent avait atteint 67,53 dollars, un plus bas depuis octobre 2009.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance était également en hausse, de 2,23 dollars à 68,38 dollars. Le WTI était tombé à son plus bas niveau depuis juillet 2009, à 63,72 dollars.
Un indicateur manufacturier décevant en Chine publié lundi a également contribué à tirer les cours du pétrole vers le bas. L'activité manufacturière de la chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, a ralenti en novembre à son plus faible rythme de croissance depuis huit mois.
Mais selon les experts de Capital Economics, les marchés semblent avoir retrouvé leur calme, après une forte chute des prix du Brent. Cette reprise a d'ailleurs du sens, notamment parce que cette apparente chute libre des prix du pétrole a été certainement exagérée par le manque d'activité sur les échanges, à cause du férié et du pont de Thanksgiving, rapportait Capital Economics.
Les volumes d'activité se sont étoffés au fil de la journée alors que les investisseurs américains revenaient d'un long weekend.Le prix du Brent a touché un plus bas lundi matin dans les échanges européens et son rebond ne montre pas de signe d'essoufflement même si il reste du chemin à parcourir pour retrouver les niveaux d'avant le meeting de l'Opep, notaient également les analystes d'IG.
Cependant, une offre surabondante, combinée à une faible croissance de la demande, continuait à peser sur les cours. Une nouvelle réduction d'au moins 1 million de barils par jour sera nécessaire pour rééquilibrer le marché, soulignait-on chez Barclays.
En maintenant son objectif de production à 30 millions de barils par jour, l'Opep signale clairement qu'elle ne supportera plus seule le fardeau d'ajuster le marché, notaient les analystes de Barclays.
Selon eux, c'est le réajustement de l'offre de pétrole non conventionnel (pétrole de schiste) qui sera crucial pour donner une direction aux prix de l'or noir.