Relaxe d'une société pétrolière poursuivie pour pollution de la Gironde
A l'audience le 13 octobre, le parquet avait requis des amendes de 30.000 euros contre la société et 5.000 euros contre son ex-directeur général.
C'est une grosse déception. A nos yeux, il y a négligence et responsabilité de l'exploitant. C'est au fond un encouragement à polluer, a regretté après l'énoncé de la décision Daniel Delestre, président de la Société pour l'étude et l'aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (SEPANSO) Gironde, partie civile avec quatre autres associations environnementales.
Personne n'est responsable, alors on peut continuer à déverser tout ce qu'on veut dans la Garonne, s'est emporté Me Pierre Landette, l'avocat de la commune de Macau, qui fait face au complexe pétrolier sur l'estuaire de la Gironde.
Ils ont tous deux immédiatement fait part de leur volonté de faire appel.
En janvier 2007, une cuve de pétrole brut de 13.000 mètres cubes s'effondrait, le liquide noir se déversant dans des bacs de rétention prévus à cet effet. Mais par un effet de vague, quelque 2.000 m3 de pétrole avaient débordé sur la route longeant le dépôt.Selon le tribunal, la quasi-totalité du produit allait être récupérée, à l'exception de 50 m3 répandus dans la Garonne. Une quantité de pétrole retenue qui fait toujours débat. 50 m3 ce n'est pas vrai, la nappe faisait 14 km de long, a affirmé Me Landette.
Le tribunal a estimé que la faute de l'exploitant n'est pas caractérisée, et que la société a tout mis en oeuvre pour tenter de stopper la progression du liquide. Il a également fait part de sa plus grande circonspection sur les conséquences réelles et objectives de l'incident sur la faune et la flore.
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