Le pétrole en baisse modérée en Asie après le maintien de la production de l'Opep
Au plus bas depuis juillet 2009 pour des échanges intrajournaliers, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier perdait 1,55 cents, à 64,60 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance cédait lui 1,84 cents, passant sous la barre symbolique des 70 dollars, à 68,31 dollars.
La tendance négative se poursuit sur les marchés pétroliers. Les investisseurs considèrent que le brut reste vulnérable après l'annonce de l'Opep de la semaine dernière, a souligné Michael McCarthy, analyste chez CMC Markets à Sydney. Nous n'avons pas encore de signes susceptibles de montrer que le creux de la vague a été atteint.
Réunis jeudi à Vienne, les ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont décidé de maintenir à 30 millions de barils par jour (mbj) leur niveau de production pour les six prochains mois, renonçant à réduire l'offre pour soutenir les cours.
A New York vendredi, le baril de WTI pour livraison en janvier a reculé de 7,54 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) par rapport à la dernière clôture officielle mercredi (jeudi étant férié aux Etats-Unis), pour s'établir à 66,15 dollars, son plus bas niveau depuis septembre 2009.
Le baril de Brent échangé à Londres était passé lui sous le seuil des 70 dollars pour la première fois depuis quatre ans et demi.Face à des prix sans cesse en repli, certains pays de l'Opep demandaient au cartel de réduire sa production pour faire remonter les cours. Mais les pétromonarchies du Golfe, qui ont le plus de marge de manoeuvre financière au sein du cartel, ont dit non. Avec une idée bien précise: endurer des prix bas le temps d'enrayer l'essor du pétrole de schiste, plus cher à produire.
Des données maussades sur la production manufacturière en Chine n'étaient pas de nature à inverser la tendance, a également souligné M. McCarthy.
L'activité manufacturière en Chine a ralenti en novembre, à son plus faible rythme de croissance depuis huit mois, a annoncé lundi le gouvernement, tandis que la banque HSBC faisait état d'une stagnation --des chiffres confirmant l'essoufflement de la deuxième économie mondiale.