Le brut ouvre en baisse à New York face aux craintes sur la demande
Vers 13H05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin s'échangeait à 96,96 dollars, en recul de 1,25 dollar par rapport à la veille.
"Les inquiétudes au sujet de l'Europe et la crise de la dette avec l'avertissement du Fonds monétaire international d'un risque de contagion de la situation en Grèce, les indicateurs chinois du début de semaine, l'avertissement de l'Agence internationale de l'Energie concernant la demande, tout cela sort en même temps et douche le marché", a indiqué Phil Flynn, de PFG Best Research.
Le FMI a jugé la reprise européenne solide dans un rapport, mais a appelé à prendre garde à la contagion de la crise de la dette souveraine.
Autre rapport qui agite le marché, l'AIE a revu pour la première fois en baisse, de 190.000 barils par jour, sa prévision de demande mondiale de pétrole en 2011, en raison des prix élevés et d'une croissance moins forte dans les pays riches.
Les premières données pour le mois de mars font apparaître une stagnation de la demande par rapport au même mois de l'année précédente, pour la première fois depuis l'été 2009, relève l'agence.
Les inquiétudes des investisseurs se reflétaient sur le marché des changes, où l'euro perdait du terrain face au dollar, dont le raffermissement depuis la semaine dernière a joué un rôle important dans la correction observée sur les marchés de matières premières.
Le baril de brut échangé à New York avait perdu 15% de sa valeur la semaine dernière, avant de rebondir en début de semaine puis de subir une nouvelle déroute mercredi, lâchant plus de 5 dollars.
Le rebond enregistré lundi et mardi avait été soutenu par la crainte de voir les raffineries du sud des Etats-Unis affectée par la crue du fleuve Mississipi, soit en se retrouvant inondées soit à cause d'une interruption du trafic fluvial.
Mais les raffineurs affirment qu'ils ne seront pas affectés, a rapporté Phil Flynn.