Le pétrole chute à de nouveaux plus bas depuis quatre ans après le statu quo de l'Opep
Vers 14H50 GMT, le Brent a perdu plus de trois dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, chutant jusqu'à 74,36 dollars le baril, son plus bas niveau depuis le 31 août 2010.
Vers 15H20 GMT, le WTI a atteint 70,81 dollars le baril dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), son minimum depuis le 25 août 2010.
Selon le ministre koweïtien du Pétrole, Ali al-Omair, l'Opep a opté pour le statu quo lors de sa réunion de jeudi, la plus importante et la plus attendue de ces dernières années.
Les membres du cartel s'étaient montrés divisés dans les semaines précédant la réunion, certains souhaitant ardemment une réduction du plafond de production de l'Opep pour freiner la chute des cours du brut tandis que d'autres étaient partisans de laisser faire le marché.
Ainsi, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, dont le pays était opposé à une réduction de la production, a estimé jeudi que le cartel avait pris une bonne décision. En revanche, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Rafael Ramirez, qui militait pour une importante baisse, a quitté la réunion le visage fermé et refusant de répondre à la presse.
Étant donné que cette nouvelle était déjà intégrée dans les cours, je ne serais pas surpris que les prix du pétrole entament maintenant une remontée alimentée par des achats à bon compte, notamment en l'absence des opérateurs américains en raison d'un jour férié pour la fête de Thanksgiving, estimait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Cela dit, les gains potentiels seraient limités puisque cette nouvelle signifie que le marché pétrolier va rester amplement approvisionné dans le futur proche. Donc, si les conditions restent les mêmes, les prix du pétrole devraient donc baisser davantage dans les semaines et mois à venir, ajoutait-il.
Les cours du pétrole ont chuté de 35% depuis la mi-juin, plombés par le ralentissement de la croissance de la demande mondiale combinée à une offre surabondante, alimentée notamment par le pétrole de schiste américain.