Le pétrole continue de plonger en Asie avant la réunion de l'Opep
Au plus bas depuis 2010, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier perdait 55 cents, à 73,14 dollars, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance cédant 47 cents, à 77,28 dollars.
Les cours du brut ont chuté de plus de 30% depuis le début de l'été et les membres du cartel, qui extraient en tout plus du tiers de l'or noir mondial, doivent décider jeudi à Vienne s'ils diminuent ou non leur offre afin d'enrayer la chute des prix.
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi, s'est dit confiant sur le fait que le cartel s'accorderait jeudi sur son plafond de production, sans dire si la balance penchait en faveur d'une réduction ou d'un maintien du quota actuel.
Certains membres de l'Opep, comme le Venezuela et l'Iran, plaident ouvertement pour une réduction du plafond de production, fixé à 30 millions de barils par jour (mb/j) depuis fin 2011.
Nous pensons que les membres de l'Opep vont décider de garder leur niveau de production actuel à 30 millions de barils par jour, a relevé David Lennox, analyste chez Fat Prophets à Sydney, sans écarter totalement l'hypothèse d'une une réduction insignifiante. L'Opep nous a habitués aux surprises, rappelle-t-il.Les cours sont également sensibles au niveau de la consommation et de la production aux Etats-Unis. Or le Département américain de l'Energie à fait état mercredi à la fois d'une hausse des réserves hebdomadaires --signalant généralement un repli de la consommation -- et une hausse de la production pétrolière américaine.
Ces éléments ont fait plonger le pétrole coté à New York à son plus bas depuis septembre 2010 mercredi à la clôture.
Le baril de light sweet crude a reculé de 40 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 73,69 dollars. A Londres, le Brent a terminé à 77,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 58 cents.
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