Avant une réunion cruciale de l'Opep, le pétrole new-yorkais au plus bas depuis 2010
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier a reculé de 40 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 73,69 dollars, un niveau plus atteint depuis septembre 2010.
Le marché est mis sous pression par la multiplication de déclarations de la part de responsables de l'Opep laissant la plupart des observateurs penser que le cartel ne va rien faire demain, qu'ils ne vont pas abaisser leur niveau de production, a commenté Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Les cours du brut ont chuté de plus de 30% depuis le début de l'été et les membres du cartel, qui extraient en tout plus du tiers de l'or noir mondial, doivent décider jeudi à Vienne s'ils diminuent ou non leur offre afin d'enrayer la chute des prix.
Si l'Opep opte pour le statu-quo, les prix du baril de WTI pourraient descendre rapidement sous les 70 dollars, puis glisser à 65 voire 60 dollars, a avancé Andy Lipow.
S'ils diffusent un communiqué faiblard, insistant simplement sur la nécessité de respecter les quotas en place, cela pourrait conduire à une pause dans la chute des prix, a-t-il ajouté. Seul un message fort soutenu expressément par l'Arabie saoudite, le chef de file de l'Opep, pourrait faire remonter les prix au-dessus de 80 dollars.Le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi, s'est mercredi seulement dit confiant sur le fait que le cartel s'accorderait jeudi sur son plafond de production, sans dire si la balance penchait en faveur d'une réduction ou d'un maintien du quota actuel.
Certains membres de l'Opep, comme le Venezuela et l'Iran, plaident ouvertement pour une réduction du plafond de production, fixé à 30 millions de barils par jour (mb/j) depuis fin 2011.
Les cours du pétrole américain ont aussi été minés mercredi par l'annonce d'une augmentation surprise des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.
Selon le département américain à l'Énergie (DoE), ces stocks ont en effet progressé de 1,9 million de barils alors que les analystes tablaient sur une légère baisse.
La production américaine continuait par ailleurs à progresser, s'installant pour la troisième semaine consécutive au-delà du seuil psychologique de 9 mb/j.