Le pétrole progresse un peu à la veille de la réunion de l'Opep
Vers 11H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 78,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 35 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 16 cents, 74,25 dollars. Mardi, le WTI a clôturé à son plus bas niveau en quatre ans, à 74,09 dollars.
L'hypothèse d'un échec de la réunion de l'Opep a été en partie intégrée dans les cours du baril, même si une surprise ne peut pas être complètement exclue, notait Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.
Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a déclaré mercredi à Vienne que la situation de surabondance de l'offre devrait s'aggraver l'année prochaine, soulignant qu'une contribution des pays producteurs hors Opep serait nécessaire pour gérer cette situation.
Les tensions géopolitiques en Libye, Soudan, Yémen, Syrie, Nigeria et en Irak ont privé le marché de 2 ou 3 millions de barils par jour en moyenne. Mais la baisse de la croissante de la demande combinée à une augmentation de la production hors Opep a annulé cette soupape de sécurité offerte par des coupures de production non-planifiées, expliquaient David Hufton et Tamas Varga, analystes du courtier PVM.Les experts de PVM signalaient également qu'auparavant l'Arabie saoudite avait réussi à ajuster les prix du pétrole brut en régulant sa production. Mais cette fois-ci, un énorme compétiteur a émergé sous la forme du pétrole de schiste (américain), qui grignote des parts de marché à l'Opep, précisaient-ils.
Les États-Unis sont passés d'une production moyenne de 5 millions de barils par jour (mbj) en 2008 à près de 8,4 mbj lors des huit premiers mois de cette année grâce à l'exploitation du pétrole de schiste.
L'impact de cette croissance de la production se fait de manière indirecte, en réduisant de façon spectaculaire les besoins d'importations des États-Unis et en forçant leurs fournisseurs à se trouver d'autres débouchés, ce qui attise la lutte pour les parts de marché ailleurs dans le monde.
Par ailleurs, les opérateurs de marché attendaient le rapport américain sur les stocks pétroliers, qui sera publié mercredi vers 15H30 GMT par le département américain à l'Énergie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les réserves de brut auraient légèrement reculé, de 100.000 barils, lors de la semaine terminée le 21 novembre. Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient également baissé, de 900.000 barils.
Par contre, les réserves d'essence auraient progressé de 1,1 million de barils, toujours selon les analystes interrogés par Dow Jones.
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