Le pétrole peine à accrocher un cap dans un marché attentiste avant l'Opep
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 80,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 25 cents, à 76,76 dollars.
La plus importante réunion de l'Opep de ces dernières années se tient jeudi et les analystes sont divisés sur ce que va décider le cartel quant à son plafond de production, signalaient les analystes de RAN Squawk.
Les 12 membres de l'Opep se réunissent jeudi à Vienne, où ils discuteront notamment de leur objectif de production, fixé à 30 millions de barils par jour (mbj) depuis fin 2011, sur fond de chute des prix ces derniers mois.
Selon Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, il est peu probable que le cartel revoie drastiquement à la baisse ses prévisions de production. Tout au plus peut-on anticiper une diminution symbolique de l'ordre de 5% à 10% afin d'apaiser les membres de l'Opep, comme le Venezuela et l'Algérie, qui militent pour une remontée des cours du baril.Les analystes de Société générale tablent de leur côté sur une réduction de la production, ce qui pourrait, selon eux, mettre un coup d'arrêt à la baisse des cours du brut.
Ces dernières semaines, les pays du cartel ont semblé divisés sur leurs intentions, certains plaidant publiquement pour une baisse de l'objectif de production tandis que d'autres (comme l'Arabie saoudite) ont paru plus préoccupés par la défense de leurs parts de marché.
Pendant ce temps, les médias russes indiquent que la Russie (qui ne fait pas partie de l'Opep, ndlr) pourrait réduire sa production de presque 300.000 barils par jour en 2015, dans l'espoir que l'Opep fasse de même, rapportaient les analystes de Commerzbank.
Aucun volume précis n'a été confirmé officiellement mais le ministre russe de l'Énergie avait indiqué vendredi que son pays réfléchissait à une éventuelle baisse de sa production de brut, alors que la chute des cours réduit nettement ses recettes budgétaires.
Par ailleurs, le marché digérait l'annonce d'un report des négociations sur le nucléaire iranien.
Les grandes puissances (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l'Iran ne sont en effet pas parvenus à trouver un accord complet lundi sur le programme nucléaire de Téhéran et se sont donnés jusqu'au 30 juin pour continuer de négocier.
La conclusion d'un accord aurait pu conduire à la levée des sanctions occidentales contre l'Iran, dont un embargo sur ses exportations de brut.
Les cours du brut ont chuté d'environ 30% depuis la mi-juin à cause d'une offre mondiale abondante, qui progresse plus rapidement qu'une demande moins vigoureuse que prévu, notamment en Europe et en Chine.