Le pétrole ouvre en baisse à New York, le marché scrute l'Opep
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier cédait 47 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 76,04 dollars.
Les prix sont sans doute un peu influencés par le fait que les négociations sur le nucléaire iranien n'ont pas abouti et ont été repoussées au 30 juin, a relevé Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
Les grandes puissances et l'Iran ne sont en effet pas parvenus à trouver un accord complet lundi sur le programme nucléaire de Téhéran et se sont donné jusqu'au 30 juin 2015 pour continuer de négocier, a dit le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond.
Les parties négocient en vertu d'un accord intérimaire conclu à Genève en novembre 2013, qui prévoit le gel d'une partie des activités nucléaires de l'Iran contre une levée partielle des sanctions internationales, dont un embargo occidental sur le pétrole.
Mais le mouvement des cours du brut va probablement être principalement dicté jusqu'à jeudi par tout ce qui concerne la réunion de l'Opep, a avancé Robert Yawger.Les douze membres du cartel se réunissent à Vienne, où ils discuteront notamment de leur objectif de production, fixé à 30 millions de barils par jour (mbj) depuis fin 2011, sur fond de chute des prix ces derniers mois.
Selon Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, il est peu probable que le cartel revoit drastiquement à la baisse ses prévisions de production. Tout au plus peut-on anticiper une diminution symbolique de l'ordre de 5% à 10% afin d'apaiser les membres de l'Opep, comme le Venezuela et l'Algérie, qui militent pour une remontée des cours du baril.
Les prix ont chuté d'environ 30% depuis la mi-juin à cause d'une offre mondiale abondante, qui progresse plus rapidement qu'une demande moins vigoureuse que prévu, notamment en Europe et en Chine.
Les analystes de Société générale tablent de leur côté sur une réduction de la production, ce qui pourrait, selon eux, mettre un coup d'arrêt à la baisse des cours du brut.
Ces dernières semaines, les pays du cartel sont semblé divisés sur leurs intentions, certains plaidant publiquement pour une baisse de l'objectif de production tandis que d'autres (comme l'Arabie saoudite) ont paru plus préoccupés par la défense de leurs parts de marché.