Le pétrole tente de se stabiliser, espoirs d'une réduction de l'offre
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 79,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 5 cents, à 75,80 dollars.
Alors que l'on croyait (jeudi) que l'issue la plus probable serait un simple maintien des quotas de production, ce qui avait pesé sur les cours, les propos du délégué vénézuélien, le ministre des Affaires étrangères Rafael Ramirez, ont fait grimper les prix car le pays serait prêt à réduire sa production si les membres de l'Opep s'accordaient sur une diminution lors de leur réunion du 27 novembre, signalaient les analystes de Commerzbank.
Les douze membres du cartel, responsables de 30% de la production mondiale de brut, doivent se réunir jeudi prochain à Vienne, sur fond de dégringolade des cours de l'or noir. Ils discuteront notamment d'un éventuel ajustement de leur plafond de production fixé à 30 millions de barils par jour (mbj) depuis fin 2011.
Certains pays du cartel, comme le Venezuela ou l'Équateur, ont publiquement appelé à une réduction de cet objectif de production tandis que d'autres ont été bien plus discrets sur leurs intentions. De son côté, la Russie (qui ne fait pas partie de l'Opep) a indiqué vendredi réfléchir à une éventuelle baisse de sa production de brut, alors que la chute des cours réduit nettement ses recettes budgétaires.
Nous n'avons pas de technologies aussi performantes qu'en Arabie Saoudite pour baisser rapidement la production ou l'augmenter, mais nous discutons de cette question et travaillons là-dessus au sein du gouvernement, notamment du point de vue de la rationalité d'une telle mesure, a déclaré vendredi le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, cité par l'agence publique Ria Novosti.
Enfin, le marché pétrolier digérait vendredi l'annonce de nouvelles mesures monétaires en Chine, pouvant potentiellement améliorer la demande énergétique du deuxième consommateur mondial de brut.
La banque centrale chinoise a annoncé vendredi une baisse de ses taux d'intérêt, une mesure inédite depuis 2012 qui doit permettre de revigorer la deuxième économie mondiale en net ralentissement.
Les cours du brut ont chuté d'environ un tiers depuis la mi-juin à cause d'une offre mondiale abondante, qui progresse plus rapidement qu'une demande moins vigoureuse que prévu, notamment en Europe et en Chine.
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