Le pétrole aidé à New York par des indicateurs américains de bon augure
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, dont c'est le dernier jour de cotation, a gagné 1 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 75,58 dollars.
Les indicateurs publiés aux Etats-Unis étaient vigoureux et cela a certainement aidé le marché, a souligné Carl Larry de Frost & Sullivan.
Côté emploi, les inscriptions au chômage ont reculé la semaine dernière, restant sous la barre des 300.000 depuis deux mois et demi.
L'activité manufacturière de la région de Philadelphie a connu un bond surprise en novembre qui l'a porté à son plus haut niveau depuis près de 21 ans et l'indice composite des principaux indicateurs établi par le Conference Board a progressé de 0,9% en octobre soit davantage que les attentes des analystes.
Dans l'immobilier, les ventes de logements anciens ont progressé pour le deuxième mois consécutif en octobre. Ces nouvelles encourageantes sur la premier consommateur mondial de brut ont en tout cas permis de reléguer au second plan les indicateurs décevants en provenance de Chine, où la production manufacturière a stagné en novembre selon HSBC, et de la zone euro, où la croissance a ralenti à son plus bas niveau depuis juillet 2013, selon l'indice PMI composite publié par le cabinet Markit.
Les investisseurs sont aussi revenus selon Carl Larry sur le rapport hebdomadaire des stocks de brut publié mercredi et montrant une hausse particulièrement prononcée de la cadence des raffineries, inhabituelle en novembre, signe d'une demande forte pour le brut aux Etats-Unis.
Les acteurs du marché restent toutefois surtout focalisés sur les préparatifs de la réunion de l'Opep qui se tiendra à Vienne le 27 novembre.
L'espoir d'une réduction de la production de brut par les membres de l'organisation, à l'origine de plus d'un tiers du pétrole dans le monde, a pris un coup avec les dernières déclarations du ministre iranien du Pétrole, qui a assure que son pays n'avait aucune intention de réduire sa part de marché, a relevé John Kilduff d'Again Capital.
Or afin d'enrayer la chute des prix du pétrole à l'oeuvre depuis juin, certains pays ont appelé à une réduction de la production. Mais les pays du Golfe, Arabie saoudite en tête, apparaissent peu disposés à accepter cette perspective sans maintien de leur part dans un marché hautement concurrentiel.
Les commentaires du responsable iranien soulignent un peu plus la discorde qui persiste entre les membres du cartel, a souligné John Kilduff.