Le pétrole finit quasiment stable à New York, scrutant l'Opep
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a cédé 3 cents, à 74,58 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Hésitants dès l'ouverture de la séance, les cours du pétrole ont terminé pratiquement inchangés même si le marché est allé de tous les côtés au cours de la séance, a relevé Gene McGillian, de Tradition Energy.
Des spéculations croissantes sur une éventuelle réduction de la production par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont donné en cours de séance un bref coup de fouet aux prix.
Les investisseurs ont notamment réagi à des informations de presse faisant état de déclarations d'un dirigeant libyen appelant à une diminution de 500.000 barils par jour, a poursuivi M. McGillian.
Une note de l'analyste Adam Longson, de l'équipe de recherche en matières premières chez Morgan Stanley, a également été discutée sur le marché.Nous croyons que la question n'est pas de savoir si l'Opep va réduire sa production mais quand elle va le faire, a-t-il fait valoir. Nous voyons désormais des signes montrant qu'une action (en ce sens) est possible, même probable, dès la réunion de novembre du cartel, a-t-il estimé.
En dépit de la déroute des cours du brut depuis le début de l'été, qui ont perdu près du tiers de leur valeur, les douze membres du cartel n'ont jusque-là pas manifesté de volonté unanime de réduire leur plafond de production, fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011.
Les opérateurs ont aussi surveillé dans la matinée la sortie des chiffres hebdomadaires sur les réserves de brut du département américain de l'Énergie (DoE).
Ce rapport s'est avéré mitigé, voire plutôt baissier pour les prix au final, a estimé M. McGillian.
Les réserves de brut ont gonflé de 2,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 14 novembre, surprenant les analystes qui s'attendaient à une baisse de 1 million de barils.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont en revanche reculé de 2,1 millions de barils enregistrant une diminution plus importante qu'escompté (-1,4 million de barils) et rassurant le marché sur la demande énergétique des États-Unis à l'entrée de l'hiver.
Les stocks d'essence ont de leur côté progressé de 1,0 million de barils, enregistrant une hausse plus forte que prévu par les experts (+600.000 barils).
Mais ces chiffres n'ont pas réellement fait bouger les lignes (car) tous les yeux sont d'ores et déjà dirigés vers la réunion de l'Opep le 27 novembre, a estimé M. McGillian.