Le pétrole baisse toujours, notamment pénalisé par le dollar
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 78,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 85 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre perdait 77 cents, à 75,05 dollars.
Le renforcement du dollar a pesé sur les matières premières, dont le pétrole, expliquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le dollar a atteint lundi dans les échanges asiatiques de nouveaux plus hauts depuis octobre 2007 face au yen. Et la monnaie américaine se reprenait face à l'euro après un léger accès de faiblesse la semaine dernière.
Un billet vert plus fort pèse sur les matières premières libellées en dollars en les rendant plus coûteuses pour les investisseurs munis d'autres devises.Les cours du brut continuaient également d'être minés par les divisions entre les membres de l'Opep à moins de deux semaines de leur prochaine réunion, qui se tient le 27 novembre à Vienne.
Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a ainsi accusé dimanche certains pays producteurs de brut de trouver des prétextes pour éviter une baisse de la production qui ferait remonter les cours.
En Arabie saoudite, un ancien conseiller pétrolier a estimé samedi que l'Opep maintiendrait son plafond de production, fixé depuis fin 2011 à 30 millions de barils par jour (mbj).
Quelques jours plus tôt, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi avait démenti que son pays (qui a abaissé à plusieurs reprises ses prix de vente ces derniers mois) menait une guerre des prix du pétrole.
Nous ne cherchons ni à politiser le pétrole ni à nous allier contre quiconque. Pour nous, c'est une question d'offre et de demande. C'est du pur business, avait-il ajouté lors d'un discours à Acapulco au Mexique.
A dix jours du sommet clé de l'Opep, ces deux principaux membres du cartel semblent être très loin de trouver un terrain commun, ce qui rendra difficile de s'entendre sur une quelconque réduction de la production, en déduisaient les économistes de Commerzbank.
Les cours du pétrole sont englués dans une tendance baissière depuis le début de l'été, ayant perdu un tiers de leur valeur depuis la mi-juin, à cause d'une conjonction de facteurs (offre qui progresse plus vite que la demande, dollar fort).
La semaine dernière, ils ont marqué des plus bas depuis 2010 (à 76,76 dollars pour le Brent et 73,25 dollars pour le WTI).
jb/acd/pb