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Services pétroliers: Halliburton fait plier Baker Hughes et forme un nouveau géant le n°1 mondial

prix-du-petrole New YorkNew York: A l'issue d'un bras de fer très médiatisé, le groupe américain de services pétroliers Halliburton est parvenu à faire plier son concurrent Baker Hughes, qu'il va absorber pour former un nouveau géant mondial du secteur.
Halliburton, qui avait menacé son rival d'une offre hostile s'il persistait dans son refus d'une fusion, propose 1,12 de ses actions et 19,00 dollars en numéraire pour chacun des titres Baker Hughes en circulation, selon un communiqué publié lundi.

Sur la base du cours de l'action Halliburton le 12 novembre, c'est-à-dire juste avant l'officialisation de la tenue de négociations, Baker Hugues est ainsi valorisé 34,6 milliards de dollars.

Le prix proposé par Halliburton correspond à 78,62 dollars par action, à comparer aux 59,89 dollars auxquels l'action Baker Hughes a clôturé vendredi. C'est 8,1 fois le montant de l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) de Baker Hugues attendu cette année, ont expliqué les deux groupes.

En cas de réussite du rapprochement, les actuels actionnaires de Baker Hughes détiendront 36% du capital de la société fusionnée.

Le rapprochement du numéro deux et du numéro trois mondial des services pétroliers --qui sont basés l'un et l'autre à Houston, la capitale américaine de l'or noir-- va donner naissance à un nouveau leader mondial de la profession.

Sur la base de données proforma, la nouvelle entité afficherait en effet un chiffre d'affaires annuel de 51,8 milliards de dollars, contre 45,2 milliards pour l'actuel numéro un Schlumberger. Ce dernier devrait toutefois rester largement devant en terme de capitalisation boursière.

Baker Hughes, qui emploie environ 60.000 personnes dans plus de 80 pays, est surtout connu pour sa flotte de plates-formes de forage, mais est aussi présent dans toute une série de services pour l'industrie pétrolière. Ses activités se recoupent avec celles d'Halliburton (80.000 salariés) dans de nombreux domaines, ce qui laisserait la place à d'importants gains de productivité après restructuration.

Les deux groupes évaluent à près de deux milliards de dollars le montant des synergies de coûts attendues.

Leur éventuelle fusion survient en pleine période de chute des prix du brut, tombés au plus bas depuis 2010, ce qui a déjà contraint les groupes pétroliers à restreindre leurs programmes d'exploration, avec un impact direct sur l'activité de leurs sous-traitants comme Baker Hughes et Halliburton.

Pour être sûr d'obtenir le feu vert des autorités de la concurrence, Halliburton s'est dit prêt à céder des actifs, générant un chiffre d'affaires allant jusqu'à 7,5 milliards de dollars. Mais il a estimé que l'effort final devrait être significativement moindre.

Halliburton a d'ailleurs affiché sa confiance dans sa capacité à obtenir le feu vert des autorités de la Concurrence en acceptant de payer un énorme dédit de 3,5 milliards de dollars si l'opération devait échouer pour des raisons réglementaires.

La société fusionnée conservera le nom Halliburton, continuera d'être négociée sous le mnémonique HAL et sera dirigée par l'actuel patron d'Halliburton David Lesar.

fga/fpo/etr

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