Ouverture en baisse à New York, le marché se cherche une direction
Vers 13H05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin s'échangeait à 101,36 dollars, en recul de 1,19 dollar par rapport à la veille.
"Les prix de l'essence continuent d'augmenter. Tout le reste observe une petite correction après l'annonce d'une augmentation des marges" exigées par le Chicago Mercantile Exchange, propriétaire du Nymex, qui a tiré le brut à la baisse, a observé Tom Bentz, de BNP Paribas.
Ce relèvement des marges exigées par le CME, un des plus grands marchés au monde pour les contrats à terme sur les matières premières, signifie que les investisseurs devront déposer une caution supérieure d'environ 25% à celle exigée jusque là, pour chaque position qu'ils prendront sur un contrat pétrolier.
Ces coûts supplémentaires ne devraient peser qu'à court terme, selon Amrita Sen, de Barclays Capital.
"En février et mars, à la suite de l'arrêt de la production libyenne, les marges avaient déjà augmenté de 33%, et la hausse cumulée se monte maintenant à 2500 dollars par contrat", a rappelé Mme Sen.
Ces augmentations décidées par le CME répondent à l'"extrême volatilité" des marchés, a indiqué Tom Bentz, qui se préparait à une période indécise au cours de laquelle les prix pourraient fluctuer dans une fourchette d'une dizaine de dollars.
Après une chute de près de 17 dollars la semaine passée, dont presque 10 dollars sur la seule journée de jeudi, le baril a repris 5,37 dollars lundi.
"Ce marché est impossible à déchiffrer actuellement, que ce soit d'un point de vue de la dynamique, des facteurs techniques, ou qu'il s'agisse de soupeser les éléments fondamentaux", a estimé Mike Fitzpatrick, de Kilduff Report.
Côté demande, les chiffres du commerce chinois publiés mardi se sont montrés robustes, montrant une légère progression sur un mois des importations de brut en avril.
Le marché de l'essence était animé par les inquiétudes pour la région du sud des Etats-Unis, où sont situées de nombreuses raffineries, à la suite de la crue du Mississipi.