Le pétrole continue sa chute, miné par les divisions au sein de l'Opep
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 78,49 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 92 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre perdait 55 cents, à 75,27 dollars.
Après un bref sursaut (vendredi), le pétrole a repris sa tendance baissière, alors que les investisseurs évaluent la possibilité d'une réduction de l'offre de l'Opep lors de sa réunion du 27 novembre à Vienne, signalait Mike van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
Au cours du weekend, deux des principaux membres du cartel, l'Arabie saoudite et l'Iran, ont affiché leurs divisions sur les mesures à prendre.
Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a ainsi accusé dimanche certains pays producteurs de brut de trouver des prétextes pour éviter une baisse de la production qui ferait remonter les cours.En Arabie saoudite, un ancien conseiller pétrolier a estimé samedi que l'Opep maintiendrait son plafond de production, fixé depuis fin 2011 à 30 millions de barils par jour (mbj).
Quelques jours plus tôt, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi avait démenti que son pays (qui a abaissé à plusieurs reprises ses prix de vente ces derniers mois) menait une guerre des prix du pétrole.
Nous ne cherchons ni à politiser le pétrole ni à nous allier contre quiconque. Pour nous, c'est une question d'offre et de demande. C'est du pur business, avait-il ajouté lors d'un discours à Acapulco au Mexique.
A dix jours du sommet clé de l'Opep, ces deux principaux membres du cartel semblent être très loin de trouver un terrain commun, ce qui rendra difficile de s'entendre sur une quelconque réduction de la production, en déduisaient les économistes de Commerzbank.
Les cours du pétrole sont englués dans une tendance baissière depuis le début de l'été, ayant perdu un tiers de leur valeur depuis la mi-juin, à cause d'une conjonction de facteurs (offre qui progresse plus vite que la demande, dollar fort).
La semaine dernière, ils ont marqué des plus bas depuis 2010 (à 76,76 dollars pour le Brent et 73,25 dollars pour le WTI).