Le pétrole rebondit à New York et Londres, profitant de données encourageantes
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a gagné 1,61 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 75,82 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a terminé à 79,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 1,92 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Au terme d'une semaine particulièrement rude pour les prix de l'or noir, les cours descendant jeudi à leur plus bas niveau depuis 2010 à Londres comme à New York, les investisseurs ont procédé à quelques achats à bon compte, selon John Kilduff d'Again Capital.
Ils y étaient encouragés par plusieurs indicateurs rassurants pour les perspectives de demande de brut.
Le Produit intérieur brut de la zone euro a d'une part progressé de 0,2% au troisième trimestre, une croissance légèrement meilleure qu'attendu. Beaucoup de gens poussent sans doute un soupir de soulagement et se disent que peut-être, les perspectives de demande de brut dans la région ne sont pas aussi catastrophiques qu'anticipé, a noté Robert Yawger de Mizuho Securities USA.Aux Etats-Unis, les ventes de détail ont augmenté de 0,3% en octobre, comme s'y attendaient les analystes.
Surtout, un indice publié par l'Université du Michigan a montré que le moral des ménages américains a progressé plus que prévu en novembre, atteignant un sommet en huit ans. Cela traduit l'enthousiasme des consommateurs à la faveur de la baisse des prix de l'énergie, a estimé John Kilduff. C'est un bon signe pour les perspectives de demande en essence.
Le marché bruissait par ailleurs de rumeurs sur la possibilité que les membres de l'Opep parviennent finalement à s'entendre sur une réduction de leur production lors de leur prochaine réunion à Vienne le 27 novembre dans le but d'enrayer la dégringolade des prix de l'or noir.
Les deux références du pétrole ont en effet perdu près d'un tiers de leur valeur depuis leur dernier pic mi-juin, lestées par une série de facteurs baissiers comme la surabondance d'offre, la faiblesse de la demande et la hausse du dollar.
L'Opep est passé en mode panique, a observé John Kilduff. Multipliant voyages et rencontres entre hauts-responsables, ses membres tentent de bricoler un accord, et ils sont certainement plus incités à le faire maintenant qu'il y a une semaine au vu de la forte chute des prix, a ajouté le spécialiste. Il reste toutefois sceptique sur les chances de succès de ces négociations.
Jusqu'à présent, les membres du cartel semblaient en désaccord sur le sujet, certains comme l'Arabie saoudite préférant réduire leurs prix à leurs clients afin de défendre leurs parts de marché, d'autres plaidant pour une réduction de l'offre.