Libye: reprise des exportations du terminal pétrolier d'al-Hariga
Un pétrolier, qui se trouvait à quai depuis le début de la grève (samedi), doit se rendre en direction des marchés européens via la Grèce, après le chargement de 400.000 barils de brut, a annoncé le porte-parole de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), Mohamed Hrari.
Les exportations avaient cessé samedi dans ce terminal pétrolier --d'une capacité de 120.000 barils par jour (b/j)-- après que les employés ont entamé une grève pour dénoncer des retards dans le paiement de leurs salaires.
Les salaires ont été versés, a assuré M. Hrari, attribuant le retard des paiements aux violences affectant la région de Benghazi (est). La grève a cessé jeudi.
La production de pétrole en Libye avait été entravée par plusieurs crises dans les terminaux pétroliers et en septembre dernier, elle avait augmenté jusqu'à 810.000 barils par jour.
La production va reprendre progressivement jusqu'à atteindre le niveau escompté d'un million de barils par jour d'ici la fin de l'année, a dit M. Hrari. Avant la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la production de pétrole s'élevait à 1,5 million de barils par jour (mbj).
M. Hrari avait annoncé mercredi la reprise partielle de la production dans les champs d'Al-Fil et Al-Charara, deux importants champs pétroliers du sud-ouest de la Libye où la production avait été arrêtée la semaine dernière après une attaque armée qui a provoqué un incendie.
Le champ d'Al-Charara, l'un des plus grands de Libye, peut produire 350.000 barils par jour tandis que le champ d'Al-Fil a une capacité d'environ 200.000 barils par jour.
Depuis la fin de la révolte en Libye en octobre 2011, les différentes milices qui avaient combattu le régime Kadhafi font la loi, empêchant tout essor économique dans ce riche pays pétrolier.
La capitale Tripoli est contrôlée par une coalition de milices, Fajr Libya, et de violents combats secouent la deuxième ville du pays, Benghazi.