Le pétrole rebondit un peu, espoirs sur la demande
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 78,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 74 cents par rapport à la clôture de jeudi. Vers 07H00 GMT, le Brent a glissé jusqu'à 76,76 dollars, son plus bas niveau depuis le 23 septembre 2010.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre grappillait 16 cents, à 74,37 dollars. Vers 07H45 GMT, le WTI est tombé à 73,25 dollars, son plus bas niveau en séance depuis le 21 septembre 2010.
Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a progressé de 0,2% au troisième trimestre, une croissance légèrement meilleure qu'attendu, selon une première estimation de l'office européen de statistiques Eurostat.
Même si elle reste faible, la croissance du PIB est meilleure qu'attendu par les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, qui tablaient sur 0,1%. Eurostat a en outre revu à la hausse la croissance aux premier et deuxième trimestres, à 0,3% et 0,1% respectivement, au lieu de 0,2% et 0% précédemment. Sur un an, le PIB de la zone euro a progressé de 0,8%.
Ces données étaient de nature à rassurer quelque peu les investisseurs sur la demande énergétique dans cette région grande consommatrice de pétrole.De plus, l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) a révisé en très légère hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2014 et 2015 (+40.000 barils par jour pour chaque année) -- après les avoir revu en baisse à plusieurs reprises ces derniers mois.
Les cours du brut bénéficiaient enfin d'achats à bon compte après une forte dégringolade au cours des dernières séances, ayant porté le Brent et le WTI à des plus bas depuis septembre 2010.
Les deux références du pétrole ont perdu près d'un tiers de leur valeur depuis leur dernier pic mi-juin, lestées par une série de facteurs baissiers comme la surabondance d'offre, la faiblesse de la demande et la hausse du dollar.
La pression baissière a été accentuée ces dernières semaines par les divisions affichées entre les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui limitent selon les observateurs la possibilité d'une baisse de la production lors de la prochaine réunion du cartel le 27 novembre à Vienne.