Pétrole: l'AIE maintient ses prévisions de demande sur fond de baisse des prix
Cette année, la consommation de pétrole devrait croître de 680'000 barils par jour (bj) - un niveau au plus bas depuis cinq ans - pour atteindre un total de 92,4 millions de barils par jour (mbj), détaille l'AIE dans son rapport mensuel de novembre.
"Une augmentation de la demande relativement faible en Chine, et d'importantes baisses en valeur absolue dans les pays européens et d'Asie/Océanie de l'OCDE réfrènent le mouvement à la hausse alimenté par les autres économies de l'OCDE et les Etats-Unis", explique le bras énergétique de l'Organisation de coopération et de développement économiques.
Le demande devrait se reprendre en 2015 grâce à une amélioration du contexte macroéconomique, avec une croissance de 1,1 mbj à 93,6 mbj (un chiffre ajusté à la marge par rapport aux 93,5 mbj annoncés en octobre), mais pas suffisamment pour contrebalancer au cours des prochains mois la pression sur les prix exercée par l'abondance de l'offre.
"Nos prévisions d'offre et de demande montrent que, sauf nouvelle rupture d'approvisionnement, la pression baissière sur les prix pourrait s'accentuer au cours du premier semestre de 2015", avertit l'AIE.
En octobre, la production a crû de 35'000 barils par jour à 92,4 mbj, ce qui constitue une hausse de 2,7 mbj sur un an, dont 1,8 mbj en provenance des pays non membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep).
Si la production du cartel pétrolier, qui pompe environ un tiers du brut mondial, s'est relâchée de 150'000 bj le mois dernier, elle est demeurée, avec 30,6 mbj, au-dessus de son objectif de production fixé à 30 mbj.
Le pétrole a terminé à 77,92 dollars jeudi à Londres, dégringolant de 32% depuis son dernier pic mi-juin. A New York, le WTI a terminé comme le Brent à son plus bas depuis septembre 2010 (74,21 dollars), également plombé par une série de facteurs baissiers comme la montée en puissance du pétrole de schiste américain, la faiblesse de la demande et le renforcement du dollar.
La pression baissière a été récemment accentuée par le fait que l'Opep ne semble pas décidée à réduire sa production lors de sa prochaine réunion prévue le 27 novembre à Vienne.