Le pétrole repart à la hausse en Asie
Après avoir plongé de près de 3 dollars la veille à New York, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre prenait 27 cents, à 74,48 dollars, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'appréciant de 61 cents, à 78,10 dollars.
C'est toutefois un sentiment morose qui prime parmi les opérateurs, convaincus que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne réduira pas sa production lors de sa prochaine réunion du cartel prévue le 27 novembre à Vienne, malgré la surabondance d'offre sur le marché, souligne Ric Spooner de CMC Markets à Sydney.
A tort ou à raison, les marchés pensent que l'Opep ne fera rien, ou pas suffisamment, pour contribuer à réduire l'offre mondiale, note-t-il.
A cela s'est ajouté jeudi le rapport hebdomadaire du département américain à l'Énergie (DoE) révélant un nouveau record de production des Etats-Unis et le bond des réserves du terminal de Cushing qui sert de référence pour les cours du WTI.
Les États-Unis ont produit 9,063 millions de barils par jour (mbj) au cours de la semaine achevée le 7 novembre, soit un record depuis janvier 1983 au moins. Couplée à une demande fragile au moment où l'économie mondiale peine à se redresser et à un renforcement du dollar, cette surabondance d'offre pèse depuis des mois sur les cours du pétrole, qui ont perdu près d'un tiers de leur valeur depuis la mi-juin.
Jeudi, le baril de light sweet crude (WTI) avait plongé de 2,97 dollars, à 74,21 dollars, clôturant à son plus bas niveau depuis le 17 septembre 2010 sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le Brent pour livraison en décembre, dont c'était le dernier jour de cotation, avait dégringolé de 2,46 dollars, à 77,92 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE), à son plus bas depuis le 7 septembre 2010.