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Le pétrole creuse ses pertes, grevé par l'abondance de l'offre

prix-du-petrole LondresLondres: Les cours du pétrole creusaient leurs pertes jeudi en fin d'échanges européens, ne parvenant à se sortir de leur spirale baissière, grevés par la surabondance d'offre sur le marché alors que les États-Unis battent de nouveaux records de production.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 78,64 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,74 dollar par rapport à la clôture de mercredi. Vers 16H30 GMT, la référence européenne du brut est tombée jusqu'à 78,47 dollars le baril, un nouveau plus bas depuis le 29 septembre 2010.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance chutait de 1,81 dollar, à 75,37 dollars. Vers 16H40 GMT, le WTI est tombé jusqu'à 75,14 dollars le baril, son niveau le plus faible en séance depuis le 4 octobre 2011.

Les États-Unis ont produit 9,063 millions de barils par jour (mbj) au cours de la semaine achevée le 7 novembre, soit un record depuis janvier 1983 au moins, lorsque le département américain à l'Énergie (DoE) a commencé à publier ces statistiques, selon les chiffres du ministère publiés jeudi.

La production américaine a été dopée ces dernières années par l'essor des techniques d'extraction pétrolière non conventionnelles et a plus que doublé depuis ses plus bas atteints au coeur de la crise financière en 2008, sur un rythme hebdomadaire.

Même si les États-Unis n'exportent pas leur brut, cette forte hausse de la production américaine se répercute sur le marché mondial, puisqu'elle permet au pays de réduire ses importations et force ses anciens fournisseurs à trouver d'autres débouchés -- ce qui aggrave la surabondance d'offre sur le marché mondial.

Couplée à une demande fragile au moment où l'économie mondiale peine à se redresser et à un renforcement du dollar, cette surabondance d'offre pèse depuis des mois sur les cours du pétrole, qui ont perdu près d'un tiers de leur valeur depuis la mi-juin.

Récemment, la pression baissière a été accentuée par le fait que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne semble pas décidée à réduire sa production lors de sa prochaine réunion prévue le 27 novembre à Vienne.

Dans un tel contexte, les prix du pétrole n'ont pas été rassurés par la baisse surprise des stocks de brut aux États-Unis la semaine dernière.

Le DoE a annoncé jeudi que les réserves de brut avaient diminué de 1,7 million de barils lors de la semaine achevée le 7 novembre alors que les analystes tablaient sur une petite augmentation (+300.000 barils).

Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, reculé de 2,8 millions de barils, enregistrant une baisse plus importante qu'escompté (-1,6 million de barils).

Les stocks d'essence ont de leur côté gonflé de 1,8 million de barils, une hausse plus importante que prévu par les experts qui misaient sur une progression de 300.000 barils seulement.




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