La production de brut des Etats-Unis bat un nouveau record et dépasse 9 mbj
Le premier consommateur mondial d'or noir a produit 9,063 millions de barils par jour (mbj) au cours de la semaine achevée le 7 novembre, soit un record depuis janvier 1983 au moins, lorsque le DoE a commencé à publier ces statistiques, selon les chiffres du ministère publiés jeudi. Il s'agit du troisième record d'affilée de production pour les Etats-Unis.
La production a été dopée ces dernières années dans le pays par l'essor des techniques d'extraction pétrolière non conventionnelles et a plus que doublé depuis ses plus bas atteints au coeur de la crise financière en 2008, sur un rythme hebdomadaire.
Ce boom de l'offre américaine s'accompagne d'un plongeon des prix mondiaux du brut depuis la mi-juin.
Du côté des stocks, ceux de brut ont diminué de 1,7 million de barils, à 378,5 millions, la semaine dernière. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires avaient tablé à l'inverse sur une augmentation de 300.000 barils.
Les réserves de brut, qui avaient progressé de plus 23 millions de barils au cours des cinq semaines précédentes, se maintiennent dans la partie supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année mais affichent un recul, de 2,5%, par rapport à la même période l'an dernier.Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, reculé de 2,8 millions de barils, à 116,9 millions de barils, enregistrant une baisse plus importante qu'escompté (-1,6 million de barils).
Elles sont en baisse de 0,4% par rapport à la même époque en 2013 mais restent proches de la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.
Les stocks d'essence ont de leur côté gonflé de 1,8 million de barils, à 203,6 millions, une hausse plus importante que prévu par les experts qui misaient sur une progression de 300.000 barils seulement.
Ils sont en baisse de 2,7% par rapport à leur niveau de 2013 et se situent dans la partie inférieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année.
- Bond des réserves à Cushing -
Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont bondi de 1,7 million de barils, à 22,5 millions de barils.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 5,2 millions de barils.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,5 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit 1,0% de moins qu'à la même période en 2013.
La demande de produits distillés a diminué en moyenne de 7,0% au cours des quatre dernières semaines, en glissement annuel, et celle d'essence de 0,8%.
Les raffineries américaines ont légèrement accéléré la cadence, fonctionnant à 90,1% de leur capacité contre 88,4% de leur capacité la semaine précédente.
Le DoE a publié son rapport hebdomadaire avec un jour de retard sur le calendrier habituel, en raison d'une journée semi-fériée mardi.
Vers 16H35 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre accentuait son recul, et lâchait 2,01 dollar à 75,17 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), évoluant à son plus bas depuis début octobre 2011.