Le pétrole reste dans le rouge, pénalisé par des fondamentaux baissiers
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 81,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 29 cents par rapport à la clôture de mardi. Le Brent avait atteint mardi un plus bas depuis fin septembre 2010 (à 80,46 dollars).
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 20 cents à 77,74 dollars.
La capacité du Brent à rester autour de 80 dollars est de moins en moins certaine. La prochaine réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) est dans deux semaines et (tout semble indiquer) que l'offre devrait rester la même, soulignaient les analystes d'IG.
L'échéance cruciale du 27 novembre (...) se rapproche mais le marché ne semble pas croire à une action décisive. A raison certainement. Il est fort peu probable que le cartel revoie drastiquement à la baisse son objectif de production fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011, abondait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Bank.
Malgré la forte chute des prix du pétrole depuis cet été (près de -30% depuis la mi-juin), les pays membres de l'Opep n'ont pas affiché de volonté commune de réduire leur production lors de leur prochaine réunion le 27 septembre à Vienne.Certains, comme l'Arabie saoudite, chef de file du cartel, ont suivi le marché en réduisant leurs prix à leurs clients afin de défendre leurs parts de marché.
D'autres, comme le Venezuela ou l'Équateur, plaident publiquement pour une réduction de la production afin d'arrêter la chute des prix sur le marché.
Par ailleurs, en raison d'un jour semi-férié mardi aux États-Unis, le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains sera publié jeudi au lieu de mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).
Selon Carl Larry de Frost & Sullivan, on se prépare à un petit recul des réserves de pétrole aux États-Unis alors que les raffineries accélèrent peu à peu la cadence avant l'hiver.
Toute diminution des stocks de brut tend à être interprétée comme un bon signe pour les perspectives de demande du premier consommateur mondial d'or noir.