Le pétrole se maintient en baisse, gêné par une offre surabondante
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 81,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 20 cents par rapport à la clôture de mardi. Le Brent avait atteint mardi un plus bas depuis fin septembre 2010 (à 80,46 dollars).
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 43 cents à 77,51 dollars.
Le Brent continue d'évoluer à proximité d'un plus bas en quatre ans, et surtout du niveau des 80 dollars qui constitue une zone de fragilité pour de nombreuses économies de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), signalait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Bank.
On pense en particulier à l'Algérie et au Venezuela qui ont basé leurs prévisions de budget sur un baril autour des 100 dollars, précisait-il.
Malgré la forte chute des prix du pétrole depuis cet été (près de -30% depuis la mi-juin), les pays membres de l'Opep n'ont pas affiché de volonté commune de réduire leur production lors de leur prochaine réunion le 27 septembre à Vienne. Certains ont même suivi le marché en réduisant leur prix à leurs clients afin de défendre leurs parts de marché. L'échéance cruciale du 27 novembre (...) se rapproche mais le marché ne semble pas croire à une action décisive. A raison certainement. Il est fort peu probable que le cartel revoie drastiquement à la baisse son objectif de production fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011, estimait ainsi M. Dembik.
En raison d'un jour semi-férié mardi aux États-Unis, le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains sera publié jeudi au lieu de mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).
Selon Carl Larry de Frost & Sullivan, on se prépare à un petit recul des réserves de pétrole aux États-Unis alors que les raffineries accélèrent peu à peu la cadence avant l'hiver.
Toute diminution des stocks de brut tend à être interprétée comme un bon signe pour les perspectives de demande du premier consommateur mondial d'or noir.