Le pétrole monte à New York et finit à un plus bas depuis 4 ans à Londres
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a avancé de 54 cents, à 77,94 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 81,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 67 cents. Il s'agit de son plus bas en clôture depuis la mi-octobre 2010.
On se prépare à un petit recul des réserves de pétrole aux Etats-Unis alors que les raffineries accélèrent peu à peu la cadence avant l'hiver, à l'approche de la publication jeudi d'un rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers, a relevé Carl Larry de Frost & Sullivan.
Toute diminution des stocks de brut tend à être interprétée comme un bon signe pour les perspectives de demande du premier consommateur mondial d'or noir.
Les volumes d'échanges sont restés par ailleurs restreints sur le WTI en raison de l'absence d'une partie des opérateurs sur le plancher, qui célébraient mardi le Jour des Anciens Combattants (Veteran's Day). La journée était aussi chômée en France et au Canada où l'on commémorait l'Armistice de 1918.En effet, personne n'a souhaité être trop exposé dans un sens ou dans un autre en l'absence de nombreux courtiers, a estimé M. Larry.
Selon lui, le léger rebond des prix du WTI en fin de séance montrait par ailleurs quun plancher semble être en vue pour les cours du brut américain qui ont perdu plus du quart de leur valeur depuis la mi-juin.
Le Brent a de son côté poursuivi sa pente descendante.
Les investisseurs ont aussi continué à digérer des propos tenus la veille par le ministre koweïtien du Pétrole Ali al-Omair, selon qui l'Opep ne devrait pas annoncer de baisse de son offre lors de sa prochaine réunion prévue le 27 novembre à Vienne.
Les membres du cartel, qui assurent un tiers de la production mondiale de brut, apparaissent de plus en plus divisés sur les mesures à prendre lors de leur prochaine réunion ministérielle, malgré la très forte chute des prix du brut depuis cet été.
Ainsi, plusieurs pays membres (comme l'Arabie saoudite, chef de file du cartel) ont suivi le marché, réduisant leur prix de vente à leurs clients, signalant ainsi être plus préoccupés par leurs parts de marché que par le niveau des prix.
D'autres, comme le Venezuela ou l'Équateur, ont au contraire plaidé publiquement pour une réduction de la production afin d'arrêter la chute des prix de l'or noir.
En attendant ce rendez-vous clef fin novembre, les opérateurs marchent sur des oeufs, et continuent à surveiller toutes les déclarations provenant des membres de l'Opep, a noté Matt Smith, de Schneider Electric.