Le pétrole repart en baisse dans un marché qui s'interroge sur les intentions de l'Opep
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 80,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,49 dollar par rapport à la clôture de lundi. Vers 16H45 GMT, le Brent est tombé jusqu'à 80,46 dollars le baril, son plus bas niveau depuis le 30 septembre 2010.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 66 cents, à 76,74 dollars.
La pression à la baisse sur les prix du pétrole, qui a fait tomber le Brent à un plus bas en quatre ans, est alimentée par l'idée que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne va pas réduire sa production lors de sa réunion le 27 novembre à Vienne, expliquait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
La production de l'Opep est actuellement au dessus de la cible de 30 millions de barils par jour et (les pays membres) devraient la réduire d'au moins 1 million de baril par jour pour stabiliser le marché, estimait-il.
Les membres du cartel, qui assurent un tiers de la production mondiale de brut, apparaissent en effet de plus en plus divisés sur les mesures à prendre lors de leur prochaine réunion ministérielle, malgré la très forte chute des prix du brut depuis cet été (-28% depuis la mi-juin).Ainsi, plusieurs pays membres (comme l'Arabie saoudite, chef de file du cartel) ont suivi le marché, réduisant leur prix de vente à leurs clients, signalant ainsi être plus préoccupés par leurs parts de marché que par le niveau des prix.
Et le ministre koweïtien du Pétrole Ali al-Omair a estimé lundi que l'Opep ne devrait pas annoncer de baisse de son offre lors de sa prochaine réunion.
Mais d'autres pays membres, comme le Venezuela ou l'Équateur, ont au contraire plaidé publiquement pour une réduction de la production afin d'arrêter la chute des prix de l'or noir.
En attendant ce rendez-vous clef fin novembre, les opérateurs marchent sur des oeufs, et continuent à surveiller toutes les déclarations provenant des membres de l'Opep, notait Matt Smith, analyste de Schneider Electric.