Le pétrole se maintient en baisse dans un marché sans grand volume
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 81,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 51 cents par rapport à la clôture de lundi. Vers 08H20 GMT, le Brent a glissé jusqu'à 81,23 dollars, son plus bas niveau depuis le 22 octobre 2010.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 40 cents, à 77 dollars.
Comme le relevaient des analystes, les volumes d'échanges devraient rester faibles mardi en l'absence de nombreux courtiers français et canadiens en raison d'un jour férié pour la commémoration de l'armistice de 1918, et aux États-Unis pour une journée dédiée au souvenir des anciens combattants.
Les cours du brut restaient pénalisés mardi par les propos de la veille du ministre koweïtien du Pétrole Ali al-Omair, selon qui l'Opep ne devrait pas annoncer de baisse de son offre lors de sa prochaine réunion prévue le 27 novembre à Vienne.
Les membres du cartel, qui assurent un tiers de la production mondiale de brut, apparaissent de plus en plus divisés sur les mesures à prendre lors de leur prochaine réunion ministérielle, malgré la très forte chute des prix du brut depuis cet été (-28% depuis la mi-juin).Ainsi, plusieurs pays membres (comme l'Arabie saoudite, chef de file du cartel) ont suivi le marché, réduisant leur prix de vente à leurs clients, signalant ainsi être plus préoccupés par leurs parts de marché que par le niveau des prix.
D'autres, comme le Venezuela ou l'Équateur, ont au contraire plaidé publiquement pour une réduction de la production afin d'arrêter la chute des prix de l'or noir.
Du coup, le marché doute que l'Opep tombe d'accord sur une réduction de sa production lors de sa prochaine réunion, indiquait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Par ailleurs, en l'absence d'importants indicateurs économiques aux États-Unis et en Europe (mardi), les acteurs du marché garderont un oeil sur les mouvements du dollar pour des indications sur la direction des cours du brut, signalait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
L'évolution du billet vert impacte les cours du brut, rendant le baril plus coûteux s'il monte et moins onéreux s'il baisse, pour les investisseurs munis d'autres monnaies.