Le pétrole repart en baisse, miné par les divisions au sein de l'Opep
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 82,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 0,47 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 93 cents, à 77,72 dollars.
Le ministre koweïtien du Pétrole a estimé lundi que l'Opep ne devrait pas annoncer de réduction de sa production lors de sa prochaine réunion prévue le 27 novembre à Vienne.
Je ne pense pas que l'Opep va procéder à une réduction de sa production. Une telle décision sera très difficile, a déclaré le ministre Ali al-Omair, cité par l'agence officielle Kuna.
Les membres du cartel, qui assurent un tiers de la production mondiale de brut, apparaissent très divisés sur les mesures à prendre lors de leur prochaine réunion ministérielle, malgré la très forte chute des prix du brut depuis cet été (-28% depuis mi-juin). Ainsi, plusieurs pays membres (comme l'Arabie saoudite, chef de file du cartel) ont suivi le marché, réduisant leur prix de vente à leurs clients, signalant ainsi être plus préoccupés par leurs parts de marché que par le niveau des prix.
D'autres, comme le Venezuela ou l'Équateur, ont au contraire plaidé publiquement pour une réduction de la production afin d'arrêter la chute des prix sur le marché.
Minés par ces divisions, les cours du brut ne parvenaient pas à rebondir durablement. Ils avaient pourtant commencé la semaine en hausse, grâce à un léger accès de faiblesse du dollar en début d'échanges européens, un regain des tensions géopolitiques en Ukraine et en Libye et l'arrivée du temps froid aux États-Unis (synonyme de demande accrue pour les produits pétroliers servant au chauffage).