Le pétrole monte à New York, aidé par le dollar et la Libye
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre avançait de 74 cents, à 79,39 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Un dollar plus faible et des craintes sur l'offre libyenne aident les prix du brut à progresser ce matin, a constaté John Kilduff, de Again Capital.
Le renforcement de la monnaie américaine - qui a atteint la semaine dernière des plus hauts depuis août 2012 face à l'euro et sept ans face au yen - a fortement pesé dernièrement sur les cours de l'or noir.
En effet, plus le billet vert est fort, plus il rend le baril coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises.
En Libye, la production devrait reprendre aujourd'hui au sein de son plus important champ pétrolier après les perturbations ayant suivi les attaques armées subies la semaine dernière, et des ports devraient rouvrir après avoir été fermés pour cause d'intempéries, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.Mais bien que les opérations reprennent, les derniers événements montrent à quel point une normalisation durable de la production pétrolière dans ce pays d'Afrique du Nord est encore hors de portée, ont souligné les experts de Commerzbank.
La production et l'exportation de pétrole ont été perturbées pendant un an avant de se redresser depuis cet été, malgré le chaos politique et sécuritaire persistant dans le pays.
Tous les yeux restent par ailleurs braqués sur la prochaine réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), dans un contexte de chute des prix du brut depuis la mi-juin. Les cours avait marqué la semaine dernière des plus bas depuis 2010 à Londres et 2011 à New York.
Les douze pays membres du cartel doivent se réunir le 27 novembre prochain à Vienne, pour discuter notamment de leur plafond commun de production, fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011.