Le pétrole commence la semaine par un net rebond
Vers 11H25 GMT (12H25 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 84,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,47 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,09 dollar, à 79,74 dollars.
Les prix du pétrole ont commencé la nouvelle semaine en capitalisant sur leurs gains engrangés vendredi, notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, citant comme facteurs de hausse le regain de tensions géopolitiques en Ukraine et en Libye ainsi que l'arrivée du froid aux États-Unis (synonyme de hausse de la demande pour les produits distillés utilisés pour le chauffage).
Des chars convergeaient lundi vers Donetsk, bastion séparatiste prorusse dans l'est de l'Ukraine, faisant craindre la reprise d'une guerre totale en dépit des mises en gardes occidentales adressées à la Russie.
En Libye, la production depuis les principaux sites va reprendre (lundi) mais les exportations depuis un terminal restent perturbées à cause de grèves, soulignant la fragilité de la situation dans ce pays, expliquait M. Hansen.La production et l'exportation de pétrole en Libye ont été très perturbées pendant un an avant de se redresser depuis cet été, mais restent susceptibles d'être interrompues à tout moment dans un contexte politique et sécuritaire très chaotique.
Par ailleurs, un léger repli du dollar (lundi) soutient les prix du pétrole, soulignait Myrto Sokou, pointant une saine correction des cours du brut après leur forte dégringolade des dernières séances.
Le renforcement de la monnaie américaine - qui a atteint la semaine dernière des plus hauts depuis août 2012 face à l'euro et sept ans face au yen - a fortement pesé sur les cours du pétrole, en rendant le baril plus coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les cours du pétrole avaient également continué de souffrir des fondamentaux baissiers du marché (offre abondante et demande en berne), qui pèsent sur eux depuis des mois. Ils avait ainsi marqué la semaine dernière des plus bas depuis 2010 à Londres et 2011 à New York.
Tous les yeux restent braqués sur la prochaine réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), qui donnera le ton sur le marché pétrolier sur le court et moyen terme, rappelait M. Sokou.
Les douze pays membres du cartel doivent se réunir le 27 novembre prochain à Vienne, pour discuter notamment de leur plafond commun de production, fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011.