Le pétrole rebondi légèrement à New York, après son plongeon cette semaine
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a avancé de 74 cents, à 78,65 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché est avant tout en train de se stabiliser après les chutes abyssales qu'il a connues mardi, a relevé Gene McGillian, de Tradition Energy.
La baisse est allée trop loin, et on observe un petit rebond technique, les investisseurs procèdant à quelques achats à bon compte. Mais on est loin d'un changement de tendance, la situation reste exactement la même, a-t-il ajouté.
Enlisés dans une forte tendance baissière depuis la mi-juin, s'expliquant notamment par des perspectives de demande morose face à une offre surabondante et un dollar fort, les prix ont dégringolé en début de semaine jusqu'à des plus bas depuis 2011 à New York et 2010 à Londres.
Pour Matt Smith, de Schneider Electric, nous restons dans un marché très volatil (...) moins de trois semaines avant la réunion ordinaire de l'Opep. En effet, tout le monde essaie de se positionner dans la perspective de ce rendez-vous très surveillé dans un contexte de chute des prix pétroliers, a-t-il expliqué.Les douze pays membres de l'Opep, qui pompent plus du tiers du brut mondial, doivent se réunir le 27 novembre à Vienne pour discuter de leur objectif commun de production, fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011.
Des prévisions du cartel ont précipité un nouveau recul des prix jeudi, projetant une baisse sensible de la demande pour son brut.
Un rapport sur l'emploi américain globalement encourageant, malgré une déception sur les créations d'emplois, a suscité par ailleurs un certain enthousiasme chez les opérateurs, dessinant des perspectives de demande en brut solides aux Etats-Unis.
Le premier consommateur mondial de brut au monde a en effet enregistré un recul de son taux de chômage en octobre, qui s'est établi à son plus bas niveau depuis juillet 2008, à 5,8%, contre 5,9% le mois précédent.
Les embauches ont été un peu moins bien accueillies, l'économie américaine n'ayant créé que 214.000 emplois ce mois-là, contre des attentes autour de 235.000 créations de postes.