Le pétrole se reprend grâce à un léger repli du dollar
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 83,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 81 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,14 dollar, à 79,05 dollars.
Les prix du pétrole ont rebondi grâce à une baisse du dollar, signalait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Il y a eu une hausse des prix du pétrole, grâce à une tonalité plutôt optimiste du rapport sur l'emploi et le chômage aux États-Unis, expliquaient de leur côté les analyste d'IG.
Le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis publié vendredi a dans l'ensemble confirmé la bonne tenue du marché de l'emploi américain, puisque le taux de chômage a encore reculé en octobre (à 5,8%). Mais les créations d'emplois ont été moins importantes qu'attendu (214.000 emplois contre des prévisions de 235.000).D'ailleurs, le dollar en souffrait un peu, reculant également sous le coup de prises de bénéfices après avoir atteint des plus hauts depuis août 2012 face à l'euro et depuis sept ans face au yen.
Cela enlevait un peu de pression sur les matières premières libellées dans la devises américaine, qui ont été pénalisées cette semaine par la forte hausse du dollar (qui les a rendu plus coûteuses pour les investisseurs munis d'autres devises).
Mais les fondamentaux du marché restant ce qu'ils sont (offre abondante et demande à la peine), nous devrions toujours voir le Brent toucher les 80 dollars le baril dans les semaines à venir, estimaient les analystes d'IG.
L'attention des investisseurs se tournaient de plus en plus vers la prochaine réunion des douze pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), prévue à Vienne le 27 novembre.
La réunion de l'Opep va être très suivie étant donné les défis auxquels fait face le cartel actuellement (...). Une réduction de la production de 1 million de barils par jour est de plus en plus nécessaire pour stabiliser les prix, donc un manque d'action risque de faire chuter davantage les cours du pétrole, estimait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Selon les dernières déclarations du secrétaire général de l'Opep Abdallah El-Badri, la production du cartel devrait rester peu ou prou la même l'année prochaine par rapport à cette année (soit autour de 30 millions de barils).
Enlisés dans une forte tendance baissière depuis la mi-juin, s'expliquant notamment par des perspectives de demande morose face à une offre surabondante et un dollar fort, les prix ont dégringolé cette semaine jusqu'à des plus bas depuis 2011 à New York et 2010 à Londres.