Le pétrole rebondit nettement à New York après les stocks américains
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a gagné 1,49 dollar, à 78,68 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le rapport du département de l'Energie américain (DoE) s'est avéré plutôt haussier pour les prix, ce qui a aidé le marché à se reprendre après les abysses touchées la veille, a relevé Andy Lipow, Lipow Oil Advisors.
Les stocks de brut ont en effet enregistré une hausse moins importante que prévu au cours de la dernière semaine d'octobre, de 500.000 barils, soit environ quatre fois moins qu'attendu par les analystes (+2,2 millions de barils).
En outre, on a observé un recul des produits raffinés et du niveau des importations par rapport à la semaine dernière, a ajouté M. Lipow.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont diminué de 700.000 barils et celles d'essence ont reculé de 1,4 million de barils.Les importations de brut ont par ailleurs baissé de plus de 400.000 barils, de 6,69 millions de barils par jour (mbj) la semaine précédente, à 6,26 mbj.
Le premier consommateur de brut au monde a toutefois atteint un nouveau record de production depuis plus de 30 ans. Les Etats-Unis ont extrait 8,972 mbj fin octobre, un sommet depuis janvier 1983.
Depuis le coeur de la crise financière de 2008, lorsque la production américaine avait chuté, l'offre des Etats-Unis a plus que doublé, sur un rythme hebdomadaire.
Les cours ont aussi bénéficié d'inquiétudes venant d'Arabie saoudite, où un oléoduc a pris feu à la suite d'une explosion accidentelle.
Il a par la suite été précisé que l'incendie avait été maîtrisé mais toute nouvelle annonçant une explosion sur un oléoduc d'Arabie saoudite, l'un des géants mondiaux de la production de pétrole, a tendance à faire frissonner le marché, a expliqué M. Lipow.
La veille, les cours du brut, enlisés dans une forte tendance baissière depuis la mi-juin, avaient chuté jusqu'à des plus bas depuis 2011 à New York et 2010 à Londres.
Ce plongeon avait été précipité par des craintes liées à la stratégie des prix de l'Arabie saoudite, plus désireuse de préserver ses parts de marché que d'agir pour faire remonter les cours du brut.