Le pétrole tente de rebondir à New York avant les stocks américains
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre gagnait 11 cents, à 77,30 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
On observe un petit rebond des prix à New York ce matin après le décrochage du marché mardi, après une statistique un peu meilleure que prévu sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis qui offre de bonnes perspectives sur la demande en brut, a observé Phil Flynn, de Price Futures Group.
Le secteur privé aux Etats-Unis a créé davantage d'emplois en octobre, surprenant les analystes, selon une enquête mensuelle publiée mercredi par la société de services informatiques aux entreprises ADP.
La veille, les cours du brut, enlisés dans une forte tendance baissière depuis la mi-juin, avaient chuté jusqu'à des plus bas depuis 2011 à New York et 2010 à Londres. La référence londonienne restait encore sous forte pression mercredi.
Ce plongeon avait été précipité par des craintes liées à la stratégie des prix de l'Arabie saoudite, plus désireuse de préserver ses parts de marché face au boom de la production américaine que d'agir pour faire remonter les cours du brut, en incitant à une réduction de l'offre.Le temps va sembler long avant la réunion de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole dont les Saoudiens sont les chefs de file, le 27 novembre à Vienne, a remarqué Matt Smith, de Schneider Electric.
Les investisseurs s'inquiètent en effet d'une guerre des prix entre les pays membres du cartel.
Le secrétaire général du cartel, Abdallah El-Badri, a prévenu que la production du cartel en 2015 serait similaire à celle de 2014 (soit autour de 30 millions de barils par jour) alors que les marchés s'inquiètent depuis des mois de la surabondance d'offre sur le marché.
Les opérateurs surveillaient aussi aux Etats-Unis la sortie des chiffres hebdomadaires sur les stocks de brut, un baromètre sur la demande du premier consommateur d'or noir au monde.
Le département américain à l'Énergie (DoE) doit publier ses chiffres vers 15H30 GMT pour la dernière semaine d'octobre.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient progressé de 2,2 millions de barils tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement reculé de 300.000 barils et 1,8 million de barils.