Le brut new-yorkais chute à des plus bas depuis 2011, à 77,19 dollars
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a chuté de 1,59 dollar, à 77,19 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à son plus bas en clôture depuis le 3 octobre 2011. Le WTI est même tombé en cours d'échanges jusqu'à 75,84, un plus bas depuis octobre 2011 également en séance.
Les prix ont effacé une partie de leurs pertes en fin de séance, mais ils restent sous pression, a relevé Bob Yawger, de Mizuho Securities.
L'annonce lundi d'une baisse par la compagnie nationale de pétrole et de gaz d'Arabie saoudite, Saudi Aramco, d'une baisse de ses prix de vente aux États-Unis a nettement ébranlé le marché du brut. La nouvelle d'une hausse des prix en revanche vers l'Asie a été en revanche largement ignorée par les investisseurs.
En effet, cela a indiqué une fois encore que le pays s'inquiète plus de la préservation de ses parts de marché que de la stabilisation des prix, a relevé Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Les Saoudiens doivent rivaliser de plus en plus avec le pétrole issu du schiste, dont l'exploitation a fortement progressé ces dernières années, conduisant à une explosion de la production américaine.L'offre du premier consommateur mondial de brut s'est élevée fin octobre à près de 9 millions de barils par jour (8,97 mbj), soit un niveau jamais vu depuis au moins 30 ans.
Et l'on s'attend à ce que sa production journalière atteigne les 9 millions mercredi, à la sortie du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE).
Au final, à tout juste 3 semaines et demi avant la réunion de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, l'Arabie saoudite ne semble pas désireuse de réduire sa production, ont indiqué les experts de Commerzbank. Cela rend tout accord sur une diminution globale de la production du cartel assez peu probable le 27 novembre, ce qui laisse anticiper que la pression sur les prix (du brut) va se poursuivre, ont-ils estimé.
Sur fond de forte abondance de l'offre, d'une économie mondiale incertaine et d'un dollar particulièrement vigoureux, les cours mondiaux du brut sont englués dans une tendance baissière depuis leur pic de la mi-juin qui leur a ôté à Londres comme à New York plus du quart de leur valeur.