La dépendance saoudienne envers le pétrole est dangereuse
Le fait que le prix du baril a baissé au dessous de 80 dollars signifie que nous avions eu raison de demander au gouvernement d'avoir d'autres sources de revenus, a déclaré le prince à la presse à Jeddah, sur la mer Rouge.
L'Arabie saoudite dépend à 90% du pétrole, ce qui n'est pas bon. C'est mauvais et c'est dangereux en plus, a-t-il insisté.
Le prince, dont les investissements vont des médias à l'hôtellerie, en passant par la banque, commentait la chute du prix du baril de pétrole qui a atteint son niveau le plus bas en trois ans aux Etats-Unis, atteignant 75,84 dollars mardi avant de se redresser légèrement.
Les prix ont commencé à baisser après que l'Arabie saoudite a réduit ses prix à ses clients américains dans une tentative de concurrencer la production américaine de pétrole de schiste en plein développement aux Etats-Unis, selon une note de la banque United Overseas de Singapour.
L'Arabie saoudite est le plus grand producteur de l'Opep qui tient une réunion ministérielle le 27 novembre à Vienne.La secrétaire générale du Fonds monétaire internationale, Christine Lagarde, a récemment mis en garde contre un déficit des finances publiques des pays du Golfe en cas de persistance de la baisse des prix du pétrole.
Selon le prince Al-Walid, l'Arabie saoudite a besoin de mettre en place un fonds souverain, comparable à ceux du Koweït, d'Abou Dhabi ou de la Norvège, et faire en sorte qu'il rapporte de l'argent.
Le prince s'exprimait au cours d'une visite sur le site de Kingdom Tower à Jeddah, un complexe immobilier qui va avoir une tour de plus d'un km de hauteur et qui serait la plus haute du monde, un projet dont son holding Kingdom est le promoteur.
L'Arabie saoudite a annoncé en juin préparer le lancement d'un fonds souverain.