Le pétrole évolue autour de l'équilibre, gêné par le dollar fort
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 21 cents, à 80,75 dollars.
Le dollar fort pèse lourdement sur le marché pétrolier, signalait Myrto Sokou, analyste chez le courtier Sucden.
Dopé par la perspective d'une normalisation anticipée de la politique monétaire aux États-Unis dans un contexte de politiques encore extrêmement accommodantes ailleurs dans le monde, le billet vert grimpe fortement depuis le milieu de la semaine dernière.
Lundi, il évoluait à des niveaux inconnus depuis août 2012 face à l'euro et décembre 2007 face au yen. Un dollar plus fort décourage les acheteurs de brut munis d'autres devises, car le baril libellé dans la monnaie américaine devient plus cher pour eux.
Les opérateurs du marché pétrolier digéraient par ailleurs des données mitigées sur la production manufacturière en Chine, deuxième consommateur mondial de brut.
La banque HSBC a montré lundi une légère accélération de la production manufacturière (indice PMI à 50,4 en octobre contre 50,2 en septembre) mais le gouvernement chinois a, au contraire, signalé ce weekend un ralentissement de celle-ci (50,8 contre 51,1).
Hormis les diverses données économiques censées donner des indices sur la vigueur de la demande, l'attention sera focalisée en novembre sur la très attendue prochaine réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) le 27 novembre à Vienne, indiquait Mme Sokou.
Les investisseurs surveilleront le moindre signe d'un possible changement de l'objectif actuel de production de 30 millions de barils par jour, établi en décembre 2011, prévenait-elle.
Jusqu'ici, il semble que les membres du cartel ont sans prévenir rendu prioritaire leurs parts de marché plutôt que l'équilibre du marché mondial du pétrole, jugeait Tamas Vargas, du courtier PVM, selon qui il n'y aura pas de réduction crédible de la production à la réunion du 27 novembre.
Le secrétaire général de l'Opep a indiqué la semaine dernière à Londres que la production effective du cartel en 2015 serait similaire à celle de 2014.
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