Le pétrole ouvre sous les 80 dollars à New York après la BOJ
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre perdait 1,47 dollar, à 79,65 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le Japon a secoué le monde en annonçant cette nuit de nouvelles mesures de relance monétaire: on peut appeler cela la +surprise d'Halloween+, a souligné Phil Flynn, analyste de Price Futures Group, en référence à la populaire fête anglo-saxonne célébrée vendredi.
En effet, cela a créé une divergence entre le yen, la devise japonaise dont la valeur a été mécaniquement diluée par l'annonce d'un assouplissement monétaire, et le dollar qui s'est envolé, poussant le brut sous le seuil des 80 dollars le baril, a précisé M. Flynn.
En effet, un billet vert plus fort tend à rendre moins intéressants les achats de matières premières, dont le pétrole, pour les investisseurs munis d'autres devises, et à peser sur la demande énergétique.
La devise américaine s'est hissée vers 09H50 GMT jusqu'à 111,67 yens, soit son plus haut niveau depuis début janvier 2008.Les annonces japonaises n'ont fait qu'accentuer sur le marché des changes une tendance haussière très nette portant le billet vert depuis mercredi, lorsque l'homologue américaine de la Banque du Japon (BoJ), la Réserve fédérale, a mis un terme à son propre programme de rachats d'actifs.
Hormis le dollar plus fort, une offre plus qu'abondante continue de peser sur les prix du pétrole, ont expliqué les analystes de Commerzbank.
Les principaux pays de Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne veulent toujours pas réduire leur offre et renoncer à leurs parts de marché, donc il est de plus en plus improbable qu'un accord soit atteint pour réduire la production à la réunion de l'Opep dans quatre semaines, ont-ils poursuivi.
Les douze pays membres du cartel doivent se réunir le 27 novembre à Vienne pour discuter de leur objectif commun de production, fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011.