Le brut ouvre en baisse à New York et poursuit sa chute
Vers 13H15 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin s'échangeait à 99,70 dollars, en recul de 10 cents par rapport à la veille.
La correction se poursuivait sur le marché du pétrole, où le prix du baril avait fini jeudi sous les 100 dollars pour la première fois depuis la mi-mars.
Dans les échanges électroniques, le baril est même tombé à moins de 95 dollars, "mais les prix ont rebondi lorsque les chiffres de l'emploi ont été publiés, montrant une croissance meilleure qu'attendu de l'emploi dans le secteur privé même s'il y a toujours des inquiétudes sur le taux de chômage élevé", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Les embauches se sont accélérées aux Etats-Unis en avril, avec 244'000 emplois nets créés, mais cela n'a pas empêché le taux de chômage de remonter après quatre mois de baisse à 9,0%, selon les chiffres officiels du département du Travail.
Le marché peinait malgré tout à se remettre des lourdes pertes de la veille, les deuxièmes plus grosses jamais observées en dollars pour le baril de light sweet crude en une séance, selon Barclays Capital.
Il restait "sous la pression de la hausse continue des stocks de brut et de statistiques commençant à montrer une nette baisse de la demande en essence aux Etats-Unis, en particulier en Californie et à New York où les prix sont traditionnellement parmi les plus élevés du pays", a souligné Andy Lipow.
Certains analystes tempéraient la signification du violent mouvement de la veille.
"Le mouvement à court terme d'hier (jeudi) était fonction d'un élan et d'échanges techniques, et sans changement significatif dans les éléments fondamentaux du marché, et il a créé des points d'entrée attractifs en exagérant franchement la baisse", a ainsi estimé Amrita Sen, de Barclays Capital.