La production de l'Opep en 2015 ne sera pas très éloignée de celle de 2014
Je ne crois pas que 2015 sera très éloigné de 2014 (...) en terme de production, a-t-il confié à des journalistes en marge de la conférence Oil & Money à Londres.
Le cartel, responsable d'un tiers de la production mondiale, produit autour de 30 millions de barils par jour, son objectif commun de production. Ainsi, en septembre, l'Opep a produit 30,47 millions de barils par jour, selon des sources secondaires compilées par le cartel.
Comme à son habitude, le secrétaire général de l'Opep s'est refusé à commenter la possibilité d'une baisse de l'objectif de production du cartel lors de la prochaine réunion de ses membres le 27 novembre à Vienne.
Mais, en sus d'indiquer que la production effective changerait peu, il a souligné que la demande pour l'or noir de l'Opep était prévue entre 29 et 30 millions de barils par jour en 2015.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'Opep a nié toute guerre des prix entre les pays membres du cartel alors que certains, dont l'Arabie saoudite, chef de file de l'organisation, ont récemment abaissé leurs prix de vente à plusieurs reprises. Il n'y a pas de guerre des prix. Les pays suivent le marché, a-t-il martelé.
Les cours du pétrole ont perdu environ 25% depuis la mi-juin et les investisseurs ont interprété les baisses de prix des pays de l'Opep comme une bataille pour défendre leurs parts de marché (notamment en Asie).
Plus tôt dans la matinée, lors de son intervention à la conférence, M. El-Badri avait souligné qu'à son avis la récente chute des prix du brut n'était pas justifiée par les fondamentaux du marché.
Il avait également estimé qu'aux niveaux actuels des prix (autour de 86 dollars pour le Brent et de 82 dollars pour le WTI), 50% du pétrole de schiste n'est plus rentable.
La récente dégringolade des prix du brut a été notamment attribuée au fait que l'offre mondiale est alourdie par l'exploitation du pétrole de schiste aux États-Unis, dont la production d'or noir s'est affichée début octobre à des records depuis juin 1985.
Même s'ils ne l'exportent pas, cela déséquilibre le marché mondial en forçant leurs anciens fournisseurs à trouver d'autres débouchés sur un marché déjà bien approvisionné face à une demande à la peine, particulièrement en Europe.