Le pétrole ouvre en forte hausse à New York avant les stocks US et la Fed
Vers 13H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre gagnait 85 cents à 82,27 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
La solidité du moral des ménages américains et le rebond de Wall Street laissent anticiper de meilleures perspectives de demande en brut aux Etats-Unis, le premier consommateur d'or noir au monde, ce qui soutient les prix du pétrole, a expliqué Phil Flynn, de Price Futures Group.
La place financière new-yorkaise a enregistré une forte hausse depuis la semaine dernière, rebondissant après de fortes turbulences début octobre, tandis que la confiance des consommateurs a nettement progressé ce mois-ci, selon le Conference Board.
Les courtiers se voulaient aussi optimistes avant un rapport sur les stocks de brut aux Etats-Unis, qui doit être dévoilé par le département américain de l'Energie (DoE) dans la matinée, vers 14H30 GMT.
On mise sur des signes d'une forte demande en essence après les statistiques de l'API (mardi) soir, a noté M. Flynn, se référant à une fédération professionnelle américaine qui publie traditionnellement ses propres chiffres à la veille de ceux du DoE.Selon l'API, les réserves d'essence auraient diminué de 3,7 millions de barils lors de la semaine close le 24 octobre, et les produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) de 3 millions.
Selon des analystes sondés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut devraient en revanche s'être étoffés en moyenne de 3,1 millions de barils lors de la semaine.
Les stocks d'essence devraient avoir baissé, selon eux, de 700.000 barils, tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) devraient avoir diminué de 1,3 million de barils.
Les investisseurs se préparaient également à la publication en toute fin de séance new-yorkaise d'une décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). La plupart des analystes anticipaient la fin de son soutien monétaire exceptionnel et le maintien de ses taux directeurs à des niveaux proches de zéro.
Dans ce contexte d'attente, le dollar qui a beaucoup augmenté ces derniers temps, accentuant la déroute des prix du brut, reperd un peu du terrain gagné, a relevé Phil Flynn.
Or un billet vert moins fort rend plus attractifs les achats de matières premières, dont le brut, libellées en dollars, pour les acheteurs munis d'autres devises, et tend à soutenir les cours du pétrole.