Le pétrole monte à New York avant le rapport sur les stocks
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a gagné 42 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 81,42 dollars.
Le WTI, qui avait dégringolé lundi à un nouveau plus bas depuis fin juin 2012 (à 79,44 dollars le baril) avant de se reprendre en cours de séance, a toutefois oscillé entre gains et pertes tout au long de la journée mardi.
Il a trouvé un peu de soutien auprès du marché des actions, en hausse, et d'un dollar légèrement affaibli, a souligné Tim Evans de Citi.
Une baisse du billet vert rend en effet moins cher les matières premières libellées dans la monnaie américaine.
Mais les faibles volumes d'échanges suggèrent que la plupart des gestionnaires de portefeuille attendent de plus importants développement, a noté Tim Evans. L'élément le plus imminent est la publication mercredi du rapport hebdomadaires des autorités américaines sur les réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis.
On anticipe une hausse des réserves de brut de l'ordre de 3,8 millions de barils. Si c'est comme la semaine dernière, où on attendait une progression de 3 millions et on a eu un bond de plus de 7 millions de barils, cela pourait vraiment être fatal aux cours du WTI, a estimé Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
L'événement le plus attendu est toutefois la réunion, le 27 novembre à Vienne, des membres de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.
Le marché pétrolier mondial est actuellement déséquilibré, une offre trop abondante faisant face à une demande qui peine. Cette situation a conduit les prix du pétrole à dégringoler d'environ 25% depuis la mi-juin.
Les douze États membres du cartel doivent se réunir pour discuter notamment de leur cible commune de production (actuellement fixée à 30 millions de barils par jour).
En raison des divergences évidentes entre les pays membres de l'Opep à propos de l'ajustement des capacités de production, il est peu probable qu'un accord significatif intervienne entre l'Arabie saoudite, qui plaide pour le statu quo, et le Venezuela et l'Algérie, qui militent pour une diminution importante de la production, a relevé Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.
Manifestement, l'Arabie saoudite n'est pas prête à être, une nouvelle fois, la variable d'ajustement du marché pétrolier et préfère profiter de la baisse actuelle pour conquérir de nouvelles parts de marché, particulièrement en Asie, a-t-il souligné.