Le pétrole évolue autour de l'équilibre, dans un marché qui reste baissier
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 85,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 5 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1 cent, à 81,01 dollars.
Le dollar a reculé face aux autres grandes devises, notamment le yen et l'euro, indiquait Kash Kamal, analyste chez Sucden.
Un tel accès de faiblesse du billet vert bénéficiait aux matières premières libellés dans la devise américaines, comme le pétrole, en les rendant moins coûteuses pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les cours du brut tentaient ainsi de se redresser après une séance agitée lundi, au cours de laquelle le WTI a dégringolé à un nouveau plus bas depuis fin juin 2012 (à 79,44 dollars le baril).Mais le moral général du marché reste négatif, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Actuellement, il semble peu probable que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) fasse quelque chose pour remédier au surplus d'offre sur le marché, estimaient-ils.
Plusieurs analystes rapportaient ainsi les propos d'un responsable de la Compagnie nationale iranienne des pétroles (NIOC), selon qui il est improbable que l'Opep modifie son plafond de production fin novembre.
Les douze États membres du cartel doivent se réunir le 27 novembre à Vienne, pour discuter notamment de leur cible commune de production (actuellement fixée à 30 millions de barils par jour).
En raison des divergences évidentes entre les pays membres de l'Opep à propos de l'ajustement des capacités de production, il est peu probable qu'un accord significatif intervienne entre l'Arabie saoudite, qui plaide pour le statu quo, et le Venezuela et l'Algérie, qui militent pour une diminution importante de la production, pointait Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.
Manifestement, l'Arabie saoudite n'est pas prête à être, une nouvelle fois, la variable d'ajustement du marché pétrolier et préfère profiter de la baisse actuelle pour conquérir de nouvelles parts de marché, particulièrement en Asie, expliquait-il.
Le marché pétrolier mondial est actuellement déséquilibré, une offre trop abondante faisant face à une demande qui peine. Cette situation a conduit les prix du pétrole à dégringoler d'environ 25% depuis la mi-juin alors qu'ils évoluaient depuis 2011 dans une fourchette de prix relativement étroite (entre 100 et 120 dollars pour le Brent).