Le pétrole poursuit son rebond à l'ouverture à New York
Vers 13H15 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre gagnait 10 cents, à 81,10 dollars.
Le WTI avait dégringolé lundi à un nouveau plus bas depuis fin juin 2012 (à 79,44 dollars le baril) avant de se reprendre en cours de séance. Mais cette forte baisse a suffi pour déclencher un rebond des prix qui se poursuit encore ce mardi, a estimé Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
Les cours du brut sont aussi aidés par deux facteurs exogènes selon le spécialiste: la tendance à la hausse sur le marché des actions à Wall Street et l'accès de faiblesse du dollar.
Une baisse du billet vert rend en effet moins cher les matières premières libellées dans la monnaie américaine.
Ces éléments permettent au brut de susciter un peu d'intérêt malgré les nuages qui se profilent à l'horizon avant la prochaine réunion de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a avancé Matt Smith de Schneider Electric. On s'attend à ce que le cartel ne fasse pas assez pour limiter sa production, ce qui continue à peser fortement sur les cours du brut au vu de la croissance constante de l'offre sur le marché mondial, a-t-il expliqué.
Le marché pétrolier mondial est actuellement déséquilibré, une offre trop abondante faisant face à une demande qui peine. Cette situation a conduit les prix du pétrole à dégringoler d'environ 25% depuis la mi-juin.
Les douze États membres du cartel doivent se réunir le 27 novembre à Vienne, pour discuter notamment de leur cible commune de production (actuellement fixée à 30 millions de barils par jour).
En raison des divergences évidentes entre les pays membres de l'Opep à propos de l'ajustement des capacités de production, il est peu probable qu'un accord significatif intervienne entre l'Arabie saoudite, qui plaide pour le statu quo, et le Venezuela et l'Algérie, qui militent pour une diminution importante de la production, a relevé Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.
Manifestement, l'Arabie saoudite n'est pas prête à être, une nouvelle fois, la variable d'ajustement du marché pétrolier et préfère profiter de la baisse actuelle pour conquérir de nouvelles parts de marché, particulièrement en Asie, a-t-il souligné.
Les investisseurs se positionnaient également mardi matin avant la diffusion du rapport hebdomadaire des autorités américaines sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis mercredi.
On anticipe une hausse des réserves de brut de l'ordre de 3,8 millions de barils. Si c'est comme la semaine dernière, où on attendait une progression de 3 millions et on a eu un bond de plus de 7 millions de barils, cela pourait vraiment être fatal aux cours du WTI, a estimé Robert Yawger.