Le pétrole tente de se stabiliser dans un marché pessimiste
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 85,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 7 cents, à 81,07 dollars.
Les cours du brut ont tout particulièrement souffert lundi, le WTI dégringolant à un nouveau plus bas depuis fin juin 2012 (à 79,44 dollars le baril), après un rapport de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs abaissant ses prévisions de prix du pétrole pour 2015. Les cours de l'or noir se sont toutefois repris en fin de séance pour finir quasi stables.
Mais le moral général du marché reste négatif et les plus bas de lundi pourraient de nouveau être testés mardi, jugeaient les analystes de Commerzbank.
Actuellement, il semble peu probable que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) fasse quelque chose pour remédier au surplus d'offre sur le marché, estimaient-ils.Plusieurs analystes rapportaient ainsi les propos d'un responsable de la Compagnie nationale iranienne des pétroles (NIOC), selon qui il est improbable que l'Opep modifie son plafond de production fin novembre.
Les douze États membres du cartel doivent se réunir le 27 novembre à Vienne, pour discuter notamment de leur cible commune de production (actuellement fixée à 30 millions de barils par jour).
En raison des divergences évidentes entre les pays membres de l'Opep à propos de l'ajustement des capacités de production, il est peu probable qu'un accord significatif intervienne entre l'Arabie Saoudite, qui plaide pour le statu quo, et le Venezuela et l'Algérie, qui militent pour une diminution importante de la production, pointait Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.
Manifestement, l'Arabie Saoudite n'est pas prête à être, une nouvelle fois, la variable d'ajustement du marché pétrolier et préfère profiter de la baisse actuelle pour conquérir de nouvelles parts de marché, particulièrement en Asie, expliquait-il.
Le marché pétrolier mondial est actuellement déséquilibré, une offre trop abondante faisant face à une demande qui peine. Cette situation a conduit les prix du pétrole à dégringoler d'environ 25% depuis la mi-juin alors qu'ils évoluaient depuis 2011 dans une fourchette de prix relativement étroite (entre 100 et 120 dollars pour le Brent).