Le pétrole oscille faiblement autour de l'équilibre
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 84,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 11 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 8 cents, à 80,60 dollars.
La forte hausse des stocks de brut continue de dominer le marché pétrolier, pesant sur le moral des opérateurs, expliquait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Le bond plus important que prévu des stocks de brut américain (+7,1 millions de baril) a plombé les cours du pétrole mercredi, le WTI ayant clôturé à son plus bas niveau depuis fin juin 2012.
Une hausse des réserves de brut est généralement mal reçue par le marché, qui y voit un mauvais signe pour la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.De plus, le rapport sur les stocks a montré que les États-Unis avaient produit près de 9 millions de barils de pétrole par jour la semaine dernière, soit un record depuis 29 ans. Même si ce brut n'est pas exporté, il déséquilibre le marché mondial en forçant les anciens fournisseurs des États-Unis à trouver d'autres débouchés sur un marché déjà bien approvisionné.
Dans un contexte qui reste baissier pour les cours du brut (offre abondance, demande tiède, dollar fort), les investisseurs n'étaient pas particulièrement rassurés par l'annonce jeudi de la légère accélération de la production manufacturière en Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir.
L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par la banque HSBC - encore provisoire, le mois n'étant pas achevé - s'est établi à 50,4 pour octobre, contre 50,2 en septembre.
Le secteur manufacturier s'est sans doute stabilisé quelque peu en octobre, mais l'économie montre toujours des signes d'affaiblissement de la demande, commentait Qu Hongbin, économiste chez HSBC.
Nous estimons que les prix du pétrole resteront sous pression jusqu'à la prochaine réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), la situation macroéconomique mondiale restant assez maussade tandis que l'offre mondiale de brut est abondante, indiquait Mme Sokou.
Les douze états membres du cartel, responsables d'un tiers de l'offre mondiale, se réunissent le 27 novembre prochain à Vienne.
Jusqu'ici, ils ont semblé divisés sur la possibilité de réduire leur offre, certains le souhaitant afin de limiter la chute des prix tandis que d'autres préfèrent sauvegarder leurs parts de marché.
Aucun pays de l'Opep n'est prêt à contribuer à une baisse de la production. L'Opep devrait donc avoir des difficultés à enlever le surplus d'offre sur le marché, jugeaient les experts de Commerzbank.
Depuis la mi-juin, les cours du brut ont perdu environ un quart de leur valeur.